Quand on ne connaît pas trop le woofing, on peut se dire : “je vais donner un coup de main quelques heures par jour, et après je pourrai ouvrir mon ordi tranquillement”. En fait, le woofing, ce n’est pas ça. Ce n’est pas juste une petite activité de loisir avant ta journée de travail. C’est du vrai travail physique, parfois en extérieur, avec un rythme qui n’est pas toujours fixe.

Pourquoi ça ne colle pas dans la pratique

Les raisons sont assez simples :

• Après 4 à 6 heures de travail manuel (dans les champs, avec les animaux, à désherber, à récolter…), tu es rarement en forme pour te concentrer sur ton laptop.
• Les horaires ne sont pas cadrés comme dans une entreprise. Un jour tu travailles le matin, un autre l’après-midi, selon les besoins de la ferme.
• Le wifi est souvent un luxe dans ces zones rurales. Même un simple appel vidéo peut devenir compliqué.
• Et il n’y a pas d’espace de travail adapté. Pas de bureau, pas de café avec wifi autour.

Bref, même si sur le papier ça a l’air séduisant, dans la pratique ça coince.

Le woofing et le télétravail reposent sur des logiques complètement différentes. Le woofing, c’est de l’immersion, de l’apprentissage manuel, de l’échange humain, et ça se vit dans un cadre rural. Le télétravail nomade, c’est au contraire un besoin de confort, de connexion fiable, d’horaires flexibles.

Vouloir faire les deux en même temps, c’est vouloir mélanger deux expériences qui ne vont pas ensemble.

Peut-être dans des cas très précis : certaines fermes proposent des missions très légères, ou bien seulement quelques heures par semaine. Mais ça reste rare, et ce n’est pas l’esprit du woofing. En réalité, mieux vaut séparer les deux : faire du woofing quand tu veux une vraie immersion agricole et humaine, et garder le télétravail pour un autre cadre, comme un échange d’appartement ou un logement adapté aux digital nomads.

Le woofing et le télétravail séduisent pour de bonnes raisons, mais ils ne sont pas compatibles. L’un repose sur un rythme physique, rural, collectif. L’autre sur le numérique, la connexion, la flexibilité. Vouloir mélanger les deux, c’est se tromper d’expérience.

Le mieux est de les voir comme des compléments : faire du woofing pour s’immerger dans une autre vie, puis passer en mode télétravail ailleurs, par exemple grâce à l’échange d’appartements. Deux manières de voyager autrement, mais à vivre séparément.

Sources

1. WWOOF France – “Comment ça marche ?” : https://wwoof.fr
   
   
2. WWOOF International – “History & Principles” : https://wwoof.net/history