Pourquoi le woofing séduit autant les jeunes voyageurs
Dans cet article :
Depuis quelques années, on voit de plus en plus de jeunes partir en woofing. Pas seulement pour voyager pas cher, mais parce que ça correspond à une autre manière de voir la vie, le travail et le voyage. Là où les générations d’avant attendaient la retraite pour partir, aujourd’hui on préfère profiter avant.
Une nouvelle relation au travail et à la carrière
La génération des années 90 a déjà marqué un tournant : après quelques années de boulot, beaucoup choisissent de prendre du recul, de changer d’emploi, de faire un tour du monde ou de s’offrir un congé sabbatique. Plus question de rester coincé 40 ans dans la même entreprise.
La génération d’après va encore plus loin : avant même un premier emploi, juste après la fac ou un master, certains partent directement six mois ou un an à l’étranger, souvent en Asie. Le but est clair : profiter de la jeunesse, voyager avant de se poser, vivre autre chose que les études et le travail.
Le vrai changement, c’est ça : on ne veut plus attendre pour profiter. On veut profiter avant d’attendre.
Voyager tôt, voyager longtemps, voyager avec peu de moyens
Quand on part si tôt, c’est rarement avec un gros budget. Et comme on veut voyager longtemps, le woofing tombe juste : pas de logement à payer, les repas souvent inclus, et en échange quelques heures de travail chaque jour.
Ça permet de vivre à l’étranger pendant plusieurs mois avec très peu de dépenses, ce qui colle parfaitement aux envies de ceux qui partent tôt et longtemps.
Le retour à la nature et aux valeurs écologiques
Le woofing ne séduit pas seulement parce qu’il est économique. Il attire aussi parce qu’il reconnecte avec des choses simples : la nature, l’écologie, les relations humaines.
À une époque où on parle beaucoup de surconsommation et de tourisme de masse, l’idée de partir dans une ferme bio, de mettre les mains dans la terre et de partager le quotidien de ses hôtes a une vraie valeur. C’est une manière de voyager qui correspond aux préoccupations de cette génération : authenticité, écologie et sens.
Le saviez-vous ?
En France, environ 73 % des woofeurs sont français, et la grande majorité a entre 18 et 34 ans. Plus de 62 % sont des femmes. La communauté compte près de 20 000 membres et plus de 2 000 hôtes, principalement en Occitanie, Auvergne-Rhône-Alpes et Nouvelle-Aquitaine. Autrement dit : le woofing est devenu une pratique générationnelle, qui colle pile aux envies de cette tranche d’âge.
Profil type des woofeurs en France
| Critère | Données clés |
|---|---|
| Tranche d’âge principale | 25–34 ans (~40 %) |
| Deuxième tranche | 18–24 ans (~25 %) |
| Répartition par genre | 62 % femmes / 38 % hommes |
| Origine | 73 % de woofeurs français, 27 % internationaux |
| Nombre d’hôtes en France | Environ 2 000 fermes bio |
Le woofing: une bonne solution pour les jeunes
Le woofing séduit les jeunes voyageurs parce qu’il colle parfaitement à leur état d’esprit : partir tôt, partir longtemps, avec peu de moyens, et chercher autre chose qu’un simple séjour touristique. C’est à la fois économique, écologique et profondément humain.
Et si le woofing attire pour toutes ces raisons, il reste dans la même logique que d’autres alternatives comme l’échange d’appartements : vivre ailleurs comme un local, partager, découvrir un quotidien différent. Deux façons différentes de répondre à la même envie : voyager autrement.
Sources
- WWOOF France : https://wwoof.fr
- Rapport annuel WWOOF France 2019 : https://docs.wwoof.fr/rapport-annuel-wwoof-france-2019.pdf
- WWOOF International – History : https://wwoof.net/history
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